84, Charing Cross Road, Helene Hanff



Avant que Flo ne me le conseille et que Magic’ ne me l’offre, plusieurs malentendus m’avaient tenu éloignée de cette correspondance d’Helene Hanff : j’ai notamment longtemps cru qu’il s’agissait d’un roman épistolaire* dans la même veine que Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates et n’avait pas plus envie de le découvrir que ce dernier. J’ai ensuite appris qu’il s’agissait de la correspondance de l’auteure avec une librairie anglaise, chez laquelle elle se fournit en livres anciens, et étais assez sceptique face à l’intérêt que pouvait susciter une telle correspondance commerciale. Enfin, la nouvelle couverture me semble absolument immonde (pourquoi ce halo bleuté ? Pourquoi cette police d’écriture ?) et ne m’engageait pas du tout à l’achat. C’est donc avec beaucoup de plaisir que j’ai été détrompée et ai vu ma méfiance voler en éclats face aux piques de l’épistolière.

Il apparaît en effet très rapidement au cours des lettres échangées par Helene Hanff et une partie du personnel de la bouquinerie du 84, Charing Cross Road qu’elle n’a pas froid aux yeux et n’hésite pas à se plaindre assez vertement lorsqu’elle n’obtient pas ce qu’elle souhaite. Cela passe aussi bien par des récriminations envers des retards que par des coups de gueule contre certains comportements de lecteur ou d’éditeur. J’ai par exemple beaucoup apprécié ce passage (parmi bien d’autres) :
je vais me coucher, je vais faire d’affreux cauchemars pleins de monstres énormes portant toges de professeur et grands couteaux de boucher tout ensanglantés avec marqué dessus : Extrait, Sélection, Passage, Abrégé. [pp. 119-120]
Grâce à de tels extraits, l’auteure révèle sa personnalité de lectrice : progressivement bibliophile, mais sans hésiter à jeter des livres qu’elle ne relira plus, exigeante quant à l’aspect aussi bien qu’au contenu des livres, qui se doit d’être bien traduit lorsqu’il l’est et complet, férue de témoignages et de faits réels, tout en succombant néanmoins au charme de Jane Austen. Ce portrait et ce tempérament si impatient m’ont tout à fait séduite, en partie au détriment des correspondants anglais, d’abord plus réservés, puis plus touchants que piquants. Comme le fait remarquer Isabelle Hausser dans sa postface, ces comportements sont révélateurs des différences entre les anglais et les américains à cette époque de l’après-guerre, ce qui ajoute un intérêt sociologique à cette correspondance si particulière, qui a doucement glissé des affaires à l’amitié.

Il y a certainement encore beaucoup à dire sur ces lettres, mais je m’arrêterai à ces traits que j’ai choisi d’en retenir et qui m’y feront revenir à l’avenir.

[Helene Hanff, 84, Charing Cross Road, trad. de l’anglais par Marie-Anne de Kisch, Paris, Le Livre de poche, 2009]

* Cette méprise a notamment été due à la lecture de quelques articles de blog. J’en profite donc pour me faire quelques ennemies et exprimer un coup de gueule que je retiens depuis bien longtemps : tous les livres ne sont pas des romans, et ces termes ne sont pas des synonymes. Les livres peuvent aussi contenir des nouvelles, des correspondances, des témoignages ou des traités d’histoire ; de grâce, faites donc attention aux genres que vous lisez au lieu de tout regrouper sous l’étiquette du roman, suffisamment multiforme pour ne pas avoir besoin d'englober la totalité de la littérature et du contenu des livres.

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20 commentaires:

  1. Je pensais comme toi à tord que c'était un roman par lettres et non une vraie correspondance. Je ne l'ai pas encore lu mais je le lirais un jour c'est sûr, il a l'air très intéressant

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    1. Il est très intéressant ! J'espère qu'il te séduira autant que moi. :) Je suis rassurée de lire que je ne suis pas la seule à avoir été "victime" de la confusion autour du genre de ce livre.

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  2. Je te rejoins entièrement en ce qui concerne ta remarque. D'une façon générale, bien répertorier un livre me semble être le minimum sur un blog. J'ai souvent du mal à classer finement un livre non fictionnel (disons qu'au-delà d'une étiquette à définir, je risquerais de multiplier les étiquettes dont beaucoup ne concerneraient qu'un seul titre) mais, au moins, il porte la distinction fiction/non fiction, ce qui est le minimum. Au sein de la fiction, une chose m'énerve particulièrement : le rangement de nouvelles ou novellas sous un intitulé "roman". Si on ne sait pas ce que c'est, s'en tenir à "fiction" (quand ça en est ;) plutôt que de mettre n'importe quoi et d'induire en erreur.
    Je retiens aussi un point que tu avais signalé avant de lire ce livre : dater ! Ce n'est pas parce qu'un livre est réédité qu'il est nouveau. Ce n'est pas parce qu'un livre est publié aux XXIème siècle qu'il se déroule au XXIème siècle, etc. Ce type d'informations devrait figurer dans la présentation du livre, sinon l'intérêt d'écrire un billet n'a plus cours. Ok, l'opinion du lecteur m'intéresse mais l'aspect informatif aussi : la première ne peut aller sans l'autre - il lui faut un contexte !


    Tout à fait d'accord avec toi concernant cette couverture. Je ne sais pas quel est l'effet recherché mais très clairement ça ne donne pas envie d'aller vers le livre (même s'il a une "postface inédite", qui plus est d'Isabelle Hausser, auteur que j'ai beaucoup lu à une époque - je pense que certaines personnes sont encore traumatisée par mes assauts ;) Je lirai la postface à la librairie à l'occasion. J'avais beaucoup aimé celle qu'elle avait écrite dans la dernière édition de "La confusion des sentiments" ; c'est même la seule partie du livre que j'ai aimée :D)

    Effectivement, il ne s'agit pas que d'une correspondance commerciale mais aussi d'une histoire d'amitié, d'une aventure humaine et le caractère d'Helene Hanff vaut à lui seul la lecture de ces échanges ;) Ce que j'aime chez elle, c'est qu'en parallèle, elle est très humble : elle ne la ramène pas juste pour se faire remarquer. Etant moi-même assez "brut de décoffrage", je ne peux qu'être attirée par une telle personne. Et puis son amour des livres, sa soif d'apprendre, de creuser un sujet, de trouver une perle rare, ne peuvent que la rendre sympathique, non ?
    J'ai beaucoup aimé également le contraste entre son tempérament et celui de Frank Doel : j'imagine que le malheureux à dû se demander ce qui lui était tombé dessus :D Seul un anglais pouvait gérer une telle cliente.

    Dire que je suis soulagée que tu aies aimé est faible. Maintenant, tu fais partie de la famille ;p (je me souviens de ton commentaire quand j'avais écrit que tout amoureux des livres ne pouvait qu'avoir lu celui-ci)

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    1. Je ne me suis pas davantage étendue sur le sujet, mais j'ai aussi du mal à classer certains livres, et je le mentionne généralement dans mon article et/ou multiplie les étiquettes qui peuvent lui correspondre dans ces cas-là. La différence entre fiction et non-fiction me semble vraiment un minimum. Pour les classifications de la non-fiction, dans le doute, j'ai tendance à transformer mon étiquette "témoignage" en un énorme fourre-tout. :s Je pensais à la même chose que toi en ce qui concerne les nouvelles ; pour les novellas, je t'avoue que j'ai du mal à les définir et les place dans les romans ou les nouvelles en fonction de leur taille et de l'indication de l'éditeur (parfois peu doué aussi pour classer correctement ses ouvrages...)
      Je ne me souvenais plus de cette remarque que j'avais faite chez toi, tu fais bien de la rappeler (tant qu'on en est aux coups de gueule, autant faire un tir groupé). C'est aussi cet aspect-là qui m'avait induit en erreur quant à cette correspondance.

      La postface est très intéressante. ;) Comme je te l'ai dit, elle reprend trois façons de lire cette correspondance que j'avais pressentie, et j'apprécie toujours confronter mes impressions à celle d'un spécialiste ou d'un autre lecteur plus aguerri. Son positionnement en postface est également un de ses bons points pour moi.

      J'ai été moins marquée par l'humilité d'Helene Hanff, mais je pense que c'est ce qui a participé à sa séduction plutôt qu'à l'agacement qu'elle aurait pu provoquer chez moi, justement : cela tempérait ce qu'on aurait pu prendre pour de la hauteur et qui n'est que de la passion. Son amour des livres participe évidemment de cette sympathie, bien sûr.

      Je suis contente que tu aies lu mon article (je me souvenais que tu ne les lisais plus), même si je n'ai pas dit grand-chose de plus que tous les autres, et suis heureuse de faire partie de la famille. ;p Merci d'avoir insisté !

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    2. Je commence par la fin : 1. je choisi les gens dont je lis les articles sur un livre archi-commenté ;) et 2. je ne me souvenais pas d'avoir écrit cela pour ce livre-ci mais plutôt pour "Gatsby le magnifique" (mais là, c'est pour m'éviter la crise cardiaque). En fait, si, pour le Hanff, c'est surtout le regain de chroniques sur ce livre du fait de sa parution au Livre de Poche il y a quelques années qui m'a fait fuir. Apparemment, il est épuisé chez Autrement :(

      Pour l'humilité de l'auteur : ton analyse me semble très juste. En ce qui me concerne, j'en ai été vraiment marquée à la lecture de 'Q's Legacy' où elle retrace l'aventure qu'elle a connu grâce au succès de cette correspondance, son voyage en Angleterre ("La duchesse..." : là aussi, elle passe son temps à remercier les gens qui l'invitent et à trouver tout le monde adorable alors qu'elle estime ne pas mériter autant d'attention) et les diverses adaptations et invitations qui ont suivi. Elle y explique également comment elle a été amenée à contacter Marks & Co.

      Pour la datation, je n'ai pas en tête le billet sur lequel tu as commenté mais, en substance, la multiplication des billets sur le livre t'avait laissé penser que c'était une nouveauté et que cela se déroulait de nos jours. Je t'avais répondu que la correspondance débutait après la WWII, que c'était certes "récent" pour toi ;p mais pas contemporain non plus.
      Au-delà du "coup de gueule", c'est surtout, il me semble, une question de "sérieux". Tu chroniques un livre *publiquement* donc tu le présentes correctement, point. Autant certains sont plus doués que d'autres pour exprimer leurs opinions, autant la présentation même du livre relève du factuel et ne nécessite pas d'être particulièrement doué pour le faire proprement.

      Les novellas : pas facile, je te l'accorde, à moins que l'éditeur se soit prononcé lui-même. En général, je les rattache plutôt aux nouvelles, mais une longue novella est pour moi comme un court roman (cf "Les trois lumières", estampillé "roman" mais étant néanmoins très court, surtout quand on lit le dernier recueil de Keegan où certaines nouvelles font dans les 50 pages ce qui correspond quasiment à la longueur des "Trois lumières").

      Pour les étiquettes quand on ne sait pas comment caractériser le livre, j'en ai une de très pratique : "divers" :D Mais bon, comme tu l'écris, j'explique dans mon billet de quoi il retourne donc l'absence de véritable classification n'est pas gênante.

      Avec plaisir :)
      Au fait, tu as déjà lu "La cloche de détresse" ? ;p

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    3. Dommage qu'il soit épuisé chez Autrement, la couverture était bien plus belle... Reste les occasions, mais il faut les trouver. Tu avais dit ne plus lire les articles (certainement lorsqu'ils proliféraient en raison de la parution en poche) sur ton article sur la correspondance d'Auster et Coetzee : c'est là que tu m'avais parlé d'Helene Hanff, après qu'on ait comparé notre appréciation des correspondances et des romans épistolaires. Tu as bien résumé notre conversation au sujet de la datation d'ailleurs (je l'ai relue) ;)

      Argh il me faut les autres livres de cet auteur ! Tu me donnes vraiment envie de la connaître encore mieux, au-delà de cette insolence qui me plaît tant.

      Bien essayé pour La cloche de détresse, mais laisse-moi le temps de me la procurer. ;)

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    4. On est d'accord et c'est justement dans cette édition que je l'ai "perdu".
      Comptant sur ma mémoire, que tu confirmes être bonne ;), je n'ai pas fait de recherche sur le blog.
      Je confirme que lorsque d'un seul coup on parle un peu trop d'un livre, même si j'ai aimé le bouquin en question, ça me fait fuir (surtout s'il y a consensus - j'aime bien les gens qui ne sont pas d'accord avec moi, pour peu qu'ils aient de bons arguments).

      Je t'aurais bien proposé de te prêter 'Q's Legacy' ou "La duchesse..." mais ils sont en carton (enfin, surtout le premier ; peut-être que le second est planqué quelque part chez mes parents - il faut que je fasse des fouilles. Dis-moi si ça t'intéresse).

      Si seulement tu avais une bibliothèque décente sous la main, tu aurais obligatoirement le Plath en stock (pas forcément en rayon mais en stock, c'est sûr). Hélas, tu ne sembles pas gâtée et, en français, il n'existe pas en "vrai" poche. Cela dit, il y a eu une controverse chez les anglos lors de la réédition en poche d'un exemplaire anniversaire cette année - la couv' étant comme qui dirait... moche ;) Pourtant, Faber n'a pas pour habitude de faire dans le mauvais goût, mais là : http://www.google.fr/imgres?hl=fr&biw=1366&bih=653&tbm=isch&tbnid=nOaxdYGujV4gYM:&imgrefurl=http://www.faber.co.uk/about/press/bell-jar-50th-anniversary-edition/&docid=hEoQQyIpHbiqmM&imgurl=http://www.faber.co.uk/media/medialibrary/2013/01/book_bell_jar_new.jpg&w=1485&h=2339&ei=Ow3oUd7WL4LnOoqcgKgG&zoom=1&iact=hc&vpx=794&vpy=260&dur=1236&hovh=282&hovw=179&tx=106&ty=208&page=1&tbnh=150&tbnw=94&start=0&ndsp=31&ved=1t:429,r:27,s:0,i:166

      ... dans le genre : "je n'ai pas lu le livre et j'ai sorti une couv' qui n'a pas grand rapport et avec l'histoire, et avec le style", c'est plutôt réussi :S On dirait un bouquin de chick-lit !

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    5. Je n'ai pas cherché longtemps sur le blog, nous avons heureusement fait preuve de logique en parlant de cette correspondance sur un article traitant d'une autre. ;)

      Si ça ne te dérange pas de chercher "La duchesse...", ça m'intéresserait de le lire (prends ton temps pour les fouilles, j'ai encore reçu un livre à prêter aujourd'hui et n'ai pas encore comblé la hausse de ma PAL due à mes achats du mois ;)) ; pour "Q's Legacy", la VO me freine un peu. :s C'est abordable ? Je vais peut-être me remettre à l'anglais avant d'envisager une telle lecture et de te faire faire des fouilles par une chaleur pareille.

      J'ai cherché à la bibliothèque, il y a des recueils de poésie en anglais, deux en français, mais pas de Cloche de détresse :( Quand j'aurai du travail, je trouverai peut-être une bibliothèque décente dans les environs (il doit bien y avoir ça à Bruxelles). Je confirme pour la couverture, c'est une horreur ! L'éditeur cherche à toucher un nouveau public ?

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  3. J'ai beaucoup aimé ce livre et trouvé que les lettres d'Hélène constituaient un trésor d’humour et de charme.

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    1. Je suis contente de nous trouver une autre appréciation commune et rejoins tout à fait ton avis. :)

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  4. Je suis très contente que ce livre t'ai plu. C'est drôle moi je trouve cette nouvelle couverture très jolie. J'aime bcp le passage que tua s cité, et je partage l'avis de l'auteure : je me suis retrouvée avec une version abrégé d'Oliver Twist une fois et ca m'a mis en rogne ^^
    J'aime aussi bcp le côté sociologique que tu fais ressortir car ayant vécu un peu aux USA pour mes études, je peux te dire que le comportement d'alors est tjs plus ou moins le mm : les américains disent ce qu'ils pensent et bavardent de tt et de rien très facilement. Il y a une théorie qui dit que les américains sont comme des pêches et les européens comme des oranges et je suis plutôt d'accord. Je m'explique : les pêches, la chaire est tendre et on croque dedans directement. Mais qd on arrive au centre, le noyaux est dur comme du bois. Elles sont donc "faciles d’accès", comme les américains mais pour devenir véritablement leur amis et avoir une place particulière dans leur coeur c'est autrement plus compliqué. Pour les européens, c'est le contraire, car les oranges avant de les manger, il faut se faire chier à les éplucher. Mais une fois cela fait, on déguste la pulpe jusqu’au coeur du fruit sans autre barrière. Donc les européens sont distants mais une fois qu'on a réussi à rentrer ds le cercle des amis, on y reste pour de bon :) Alors tu en penses quoi ? ;)

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    1. Ca ne m'étonne pas que tu apprécies la couverture ; je me souviens que tu appréciais aussi le titre du roman "Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates" pour son originalité, pendant qu'il me faisait fuir à mille lieues à la ronde. C'est un de nos points de divergence éternelle, je pense.
      J'ai cru un jour avoir lu Anna Karenine, avant d'apprendre que j'avais lu une version abrégée qui n'était pas signalée comme telle, imagine dans quel état j'étais... Je comprends donc tout à fait ta réaction et celle d'Helene Hanff !
      Pas mal, cette comparaison, ça rejoint assez bien l'image que laisse la correspondance d'Helene Hanff et des libraires anglais, ainsi que la façon dont je me perçois moi-même. J'avais aussi remarqué cette facilité d'accès des américains quand j'avais été aux USA, mais n'ai pas eu le temps d'aller jusqu'au noyau. Je vais retenir l'anecdote, merci !

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  5. Je l'ai vu adapté au théâtre cet hiver, ça m'a rappelé ce livre lu il y a très longtemps et ça m'a vraiment touchée très fort !

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    1. Je serais assez curieuse d'en voir l'adaptation théâtrale, ça m'intrigue toujours quand certains décident d'adapter une correspondance ou un roman épistolaire. Je garde toujours le sentiment qu'on perd une partie de l'intérêt par le changement de forme et de narration...

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  6. Lu en 2007, gros coup de coeur! Une chance que tu es allée au-delà de ton a priori pour découvrir enfin ce petit bijou! Tu soulèves un bon point quant aux classifications trompeuses, j'ai parfois de la difficulté avec cela et m'en tire avec quelques catégories fourre-tout (mais j'essaie d'éclaircir toute ambiguité dans le billet, à tout le moins!)

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    1. Une chance que Flo ait été là pour me montrer à quel point mes a priori étaient erronés surtout. ;) Quant à hésiter sur les classifications, je préfère encore une catégorie fourre-tout qui soit au moins juste et ne classe pas dans la fiction un texte qui n'en relève pas...

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  7. PS Je trouve moi aussi cette couverture très laide!

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  8. Je débarque 10 ans après la bataille, désolée... Moi aussi je pensais que ce livre était une fiction, ce qui ne m'empêchait pas d'être bien tentée. Après t'avoir lue, je suis encore plus tentée. Tu ne perds rien à ne pas lire Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. J'aime les romans épistolaires et je trouvais l'idée de celui-là sympa, mais je l'ai trouvé assez raté du fait de son manque de profondeur et de la non-exploitation de bonnes idées.
    C'est assez rare que je sois induite en erreur sur le genre d'un livre par mes lectures sur la blogosphère, mais ma passion pour l'histoire me donne régulièrement envie de pousser un coup de gueule, moi aussi. Sans doute le ferai-je un jour sur mon blog quand ça me démangera trop, au risque de me faire aussi quelques ennemis. :-) Ca m'énerve que de nombreux lecteurs semblent penser qu'un roman historique, c'est la même chose qu'un essai historique, mais en pas chiant. Et surtout, ce qui me donne des boutons, c'est que quasiment chaque fois qu'un blogolecteur chronique un roman historique, il/elle écrit que l'auteur a très bien retranscrit l'époque... alors que dans 95% des cas, ses connaissances de l'époque en question sont largement insuffisantes pour juger de la façon dont elle est rendue. Je ne devrais pas m'arrêter à de tels détails, évidemment, mais tu vois que tu n'es pas la seule à t'énerver. :-)

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    1. Il n'est pas trop tard, je suis toujours là, et mon coup de gueule reste vivace. ;)
      Pour Le cercle..., je me souviens maintenant de ton article qui m'avait confortée dans mon éloignement vis-à-vis de ce livre. J'aime aussi les romans épistolaires, quand ils sont bien faits, et j'ai l'impression que cette denrée se raréfie. Pour 84, Charing..., je ne peux que t'encourager à le découvrir. ;)

      J'ai justement pensé à toi en mentionnant le traité d'histoire ;) On ne devrait pas s'arrêter sur des détails pareils, mais ça reste rageant... J'attends ton coup de gueule un de ces jours (je ne me suis même pas fait d'ennemi déclaré et ai trouvé en toi une alliée : ce n'est pas si dangereux, tu peux te lancer à ton tour :p)

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  9. Une lecture surprenante mais addictive pour mon compte :)

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