De l'amertume d'un moyen sûr. Conte de l'Eros triste, Alain Giraudo

Après avoir mis en scène un couple mal assorti en raison d’une différence d’âge dans son premier conte de l’Eros triste publié aux éditions Dominique Leroy, Alain Giraudo exploite une autre difficulté sexuelle : celle d’un homme au pénis trop petit pour satisfaire pleinement la plupart de ses partenaires. Cette particularité physique le complexe beaucoup, et il mettra du temps à l’assumer, jusqu’à ce que sa femme ne s’en satisfasse plus non plus. Le récit d’Alain Giraudo relate ses divers subterfuges pour résoudre ce problème, avec beaucoup d’imagination et d’écoute de l’autre. Néanmoins, il reste lui-même malheureux : je vous laisse découvrir pourquoi et comment…

Le style est à nouveau constitué d’expressions formelles élégantes et d’autres très familières, voire vulgaires : certaines sont introduites dans les dialogues, dont le réalisme se veut accentué par les (sic), qui m’ont personnellement semblé inutiles, puisque le narrateur ne se démarque pas par un langage plus châtié que ses partenaires et que les citations sont marquées par des guillemets. Le ton est également très tourné vers le lecteur, parfois interpellé de façon directe, d’autres fois de façon indirecte dans certaines parenthèses explicatives. Ce n’est pas une écriture qui me plaît, mais elle est accrocheuse et trouvera certainement ses lecteurs.

[Alain Giraudo, De l’amertume d’un moyen sûr. Conte de l’Eros triste, Sens, éd. Dominique Leroy, e-ros & bagatelle, 2013]

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D'autres contes de l'Eros triste : 

• Palingénésie
• Un train initiatique [sur Mon salon littéraire]
  

Dans la même collection :

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• L'oiseau des pluies, Jean Claude Thibaud  
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