Séduite par ma
première lecture de Tatiana de Rosnay, c’est avec plaisir que j’ai accueilli un
nouveau prêt de Laetii, ainsi que la proposition de LC de Philisine.
Malheureusement, une fois venu le temps de cette lecture, mon envie s’était
atténuée, et je crains d’avoir mal choisi mon moment pour lire ce roman.
Cette fois encore,
Tatiana de Rosnay exploite le procédé du début in medias res : un homme
attend des nouvelles de sa sœur dans le couloir d’un hôpital. Des bribes de
leur accident de voiture lui reviennent, ainsi qu’une lancinante question :
sa sœur s’apprêtait à lui confier un souvenir brusquement revenu lors de leur
week-end sur le lieu de vacances de leur enfance, mais elle n’en a pas eu le
temps. L’ensemble du roman jouera de ces allers et retours entre passé et
présent, entre un secret de famille bien enfoui et une quête de soi-même suite
à plusieurs bouleversements survenu dans sa vie. À travers ces voyages
temporels, apparaissent en filigrane l’influence de l’éducation sur celle
délivrée à ses propres enfants, celle de l’enfance sur l’adulte qu’on devient,
entre autres. Le personnage principal cherchera à infléchir ces influences en
en prenant conscience, avec plus ou moins du succès. Cette intrigue aurait pu
donner lieu à la transformation radicale et utopique d’une vie, mais Tatiana de
Rosnay sait rester dans le vraisemblable et le réalisme romanesque, avec
beaucoup de maîtrise : tout semble s’enchaîner, parfois trop, mais ce n’est
qu’un reflet de ce qui peut survenir dans la réalité où chaque évènement est
amplifié par les précédents ; dans le même temps, tout ne s’arrange pas
par miracle dans la vie, et l’auteure a su garder ce fait à l’esprit, en jouant
habilement de l’espoir renaissant du malheur plutôt que du bonheur idéalisé.
Néanmoins, si Tatiana
de Rosnay a su exploiter avec brio les ficelles romanesques, celles-ci ne m’en
ont pas moins semblé trop visibles pour que j’apprécie pleinement ce roman, surtout au niveau de la caractérisation des personnages, particulièrement
stéréotypés. Pour
cette raison, je lui ai préféré Moka,
semblable dans les procédés, mais plus subtil dans leur traitement.
[Tatiana de Rosnay, Boomerang, trad. par Agnès Michaux, Paris,
Le livre de poche, 2010]
Je qualifierai ce roman de sympa, agréable à lire et pas prise de tête : trois qualités que j'apprécie tout particulièrement en ce moment. Idéal pour l'été en somme et pour toute période un peu difficile de la vie. Bisous et merci pour ce partage : grâce à toi, j'ai lu ce livre qui trônait depuis quelques années sur ma table de nuit.
RépondreSupprimerJe crois que ce sont les adjectifs qui le qualifient le mieux et qui ne correspondent pas à ce dont j'avais besoin : les touches plus sombres m'ont un peu minée, malgré l'espoir. Merci à toi aussi pour ce partage.
SupprimerBisous.
Il est dans ma PAL, enfin dans mes cartons maintenant !
RépondreSupprimerJ'espère qu'il te plaira plus qu'à moi. Bon déménagement !
SupprimerJe n'ai pas du tout aimé Rose, du coup depuis je n'ose pas lire un autre roman de Tatiana de Rosnay !
RépondreSupprimerCe n'est pas celui-ci que je te conseillerais personnellement... Et ça m'effraie un peu pour Rose qui est dans ma PAL et lui aussi traduit de l'anglais, si je ne me trompe pas.
SupprimerBon je passe ... :D
RépondreSupprimerBonne soirée bisous ;)