Tandis que Mensonges
de femmes était considéré par l’éditeur français comme un « roman à
épisodes », Un si bel amour et
autres nouvelles est classé, comme son nom l’indique, parmi les recueils de
nouvelles. Pourtant, tous ces textes de Ludmila Oulitskaïa sont également liés
entre eux par leurs personnages principaux : toutes les petites héroïnes
appartiennent à la classe de 5e B, présentée dans Un si bel amour. Dans cette nouvelle qui
donne son nom au recueil, l’intrigue est plus particulièrement centrée sur Tania,
amoureuse de sa professeure principale. Le si bel amour qu’elle lui porte ne
lui apportera pas une vie heureuse, mais au moins un moment de joie intense. Une
même mélancolie lancinante, sans jamais être pathétique ou plombante, plane sur
les autres nouvelles, unies par le thème de l’amour. Un petit groupe de jeunes
filles découvrira la sexualité pendant une fête d’anniversaire, tandis qu’un si gentil garçon en fera l’expérience
homosexuelle à la mort de son maître et protecteur. La mort rôde également non
loin et confronte au deuil d’un amour, parfois impossible et personnifié par
une Bête.
Ludmila Oulitskaïa signe là encore une belle galerie de portraits féminins, entre le tableau d’un instant décisif et la narration d’une vie entière. Néanmoins, j’ai le sentiment que l’attirante étrangeté que je ressentais jusque-là à la lecture de ses textes s’estompe peu à peu et me laisse comme blasée. Cela me désole de me sentir insensible à sa prose dans certaines de ces nouvelles.
[Ludmila Oulitskaïa, Un si bel amour et autres nouvelles, trad. par Sophie Benech, Paris, Folio, 2003.]
Ludmila Oulitskaïa signe là encore une belle galerie de portraits féminins, entre le tableau d’un instant décisif et la narration d’une vie entière. Néanmoins, j’ai le sentiment que l’attirante étrangeté que je ressentais jusque-là à la lecture de ses textes s’estompe peu à peu et me laisse comme blasée. Cela me désole de me sentir insensible à sa prose dans certaines de ces nouvelles.
[Ludmila Oulitskaïa, Un si bel amour et autres nouvelles, trad. par Sophie Benech, Paris, Folio, 2003.]
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* Mois de la nouvelle chez Flo *
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Ah... je n'ai lu que " Sonietchka " qui m'avait beaucoup plu mais je ne parviens pas à me décider sur un prochain titre. Je vais lire tes autres billets sur les autres titres que tu as présentés. En attendant, un conseil ?
RépondreSupprimerJ'ai été relire ton billet sur Sonietchka pour savoir lequel te conseiller, mais ta lecture a été bien plus fine que la mienne et ça ne m'aide pas... Mon souvenir de Mensonges de femmes commence à s'estomper et je crois qu'il s'agissait de petits épisodes plutôt que de récits engageant une vie entière. J'aurais tendance à te conseiller deux de ses recueils de nouvelles, Un si bel amour et Les pauvres parents (La maison de Lialia et les deux autres nouvelles en Folio 2€ en sont extraites. Le recueil complet sera mon prochain achat de cette auteure). J'espère qu'ils te plairont. :)
SupprimerMe voici sur ta page, grâce aux conseils de Marilyne (ci-dessus). Et ton billet m'intrigue, au point d'avoir envie de découvrir Ludmila Oulitskaïa. Mais que lire de plus à propos parmi ses oeuvres ?
RépondreSupprimerTe voilà chargée de conseiller deux de tes lectrices ;)
Bienvenue sur mon blog alors, merci d'être passée. J'irai découvrir ta page sur les conseils de la même personne quand j'aurai lu son article. ;) Je suis contente d'avoir su te donner envie de découvrir Oulitskaïa ! Malgré ma lassitude avec ce recueil, c'est une auteure qui m'intrigue et me plaît beaucoup. Ne sachant pas vraiment quels sont tes préférences, je ne sais que te conseiller... Sonietchka est un roman assez court, qui raconte une vie de lectrice (Marilyne en parle mieux que moi sur son blog si tu veux une analyse plus détaillée). Mensonges de femmes est un roman épisodes (un recueil de nouvelles selon moi), dans lequel plusieurs personnages mentent ou confient leurs mensonges à la même narratrice. La "préface" est assez trompeuse quant au ton du recueil, mais dans l'ensemble, ce sont des textes plaisants. Si tu aimes les nouvelles, même conseil qu'à Marilyne, Les pauvres parents et Un si bel amour. Pour découvrir à petit prix, il y a trois nouvelles du premier recueil parues chez Folio 2€ : La maison de Lialia et autres nouvelles. J'ai l'impression de ne pas t'aider beaucoup, mais dans l'ensemble, je ne vois pas avec quel texte il "faudrait" commencer, tous se valent et brossent de beaux portraits féminins.
SupprimerJe ne sais pas si c'est de l'insensibilité de ta part ou bien plutôt l'auteure qui n'a pas développé l'empathie chez son lecteur à propos de ses personnages : cela arrive souvent, tu sais ! bises
RépondreSupprimerJustement, avec ses précédents textes, j'avais la sensation d'être mise à distance par une écriture très analytique et ironique : ça m'intriguait et m'attirait chez cette auteure. Ici, ce sentiment d'étrangeté n'y était plus... Merci de vouloir me rassurer, c'est adorable. :) Bises.
SupprimerEn lisant ton article jusqu'aux derniers liens, j'ai retrouvé le livre de l'auteur que j'avais tenté : "Sonietchka". Etant donné que le problème était stylistique (quand je "plante" un livre au bout de quelques pages, c'est que je bute sur le style), je me tâte pour retenter Oulitskaïa :S Et, je dois avouer que le recueil que tu présentes ne me tente pas vraiment. Je verrai à la biblio (dans ces cas, je commence à lire sur place avant de décider si je prends ou pas).
RépondreSupprimerPour revenir sur ton commentaire final, peut-être que l'auteur ne sait pas se renouveler et que tu as fini par te lasser. Ce qui te semblait étrange est devenu familier et donc moins attirant (simple hypothèse, évidemment).
Si le problème est stylistique, je doute en effet qu'un autre texte de l'auteure te plaise davantage que Sonietchka. :s J'ai l'impression que son style se répète globalement dans chacune des oeuvres que j'ai lues d'elle (peut-être moins dans Mensonges de femmes ? C'est un peu loin par rapport aux deux derniers lus...), d'où ma lassitude (qui ne m'en désole pas moins). Je n'avais pas interprété ça comme le fait qu'elle n'a pas su se renouveler, mais c'est l'idée, oui.
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