En commençant ce livre, j’ai eu le sentiment qu’il s’agissait
d’un roman à l’eau de rose, dans lequel je retrouverais le schéma amoureux
traditionnel, appliqué à une ambiance estivale et adolescente (avec un peu d’inceste
pour pimenter l’ensemble, d’après ce que j’avais compris de la quatrième de
couverture ; je rassure immédiatement ceux que cela pourrait déranger, je
me trompais tout à fait à propos de cette relation père-fille). J’ai
progressivement compris mon erreur et ai été très agréablement surprise par ce
texte, bien moins léger qu’il n’y paraît et soulevant des problématiques amoureuses
assez intéressantes. Il y a une certaine lenteur – qui a déplu à ceux qui s’attendaient
à un roman sentimental classique, d’après ce que j’ai pu lire sur Babelio – qui
permet le déploiement de ces questions et de la psychologie de l’héroïne, Lara.
Malgré la narration à la troisième personne, la perception des évènements est
centrée sur son regard, et ce sont ses sentiments qui nous sont livrés. Nous
assistons donc à son « éducation sentimentale » et sexuelle : en
effet, sans être une jeune vierge effarouchée, l’héroïne est encore mal à l’aise
avec son corps et apprendra peu à peu à se sentir mieux dans sa peau. Elle fera
également connaissance avec son père, qu’elle connaît très peu, découvrant
notamment des bribes de son passé. Elle sera confrontée à un autre univers social,
passant d’une modeste mansarde à une société de jeunes riches oisifs. Le roman
est totalement centré sur cet été italien et sur les apprentissages de Lara :
cela place le lecteur dans la même situation que la jeune fille, mais m’a
personnellement laissé sur ma faim. J’avais envie de poursuivre encore un peu
ce voyage, d’en connaître l’après et de voir les intrigues familiales démêlées.
De (trop) nombreuses questions restent en suspens à la fin du roman, c’est un
peu frustrant.
Excepté ce final trop brusque – à l’image du début in medias
res – et ce manque qui me reste, j’ai beaucoup aimé ce roman et être ainsi
plongée dans l’ambiance toscane, grâce aux descriptions des paysages, ainsi qu’à
ce rythme lent propre aux vacances et à la dolce
vita. J’ai également eu envie de connaître ces personnages très secrets, à
défaut de m’attacher véritablement à ces « riches qui s’ennuient ».
[Esther Freud, Nuits d’été
en Toscane, trad. de l’anglais par Dominique Kugler, Paris, Le Livre de
poche, 2011.]
Philippe D. demandait une saison, j’ai choisi l’été pour
oublier les rigueurs de l’hiver et de la neige.
Un roman d’amour moins léger qu’il n’y paraît, que j’inscris
malgré tout dans la 4e catégorie du Challenge amoureux, parce qu’il m’a permis
de m’évader de la même façon qu’un roman léger et a su me faire oublier la
réalité qui m’entourait.
Je ne suis pas sûr que ce roman me plairait.
RépondreSupprimerMerci pour ta participation et bon dimanche.
D'après ce que j'ai vu sur ton blog, je ne pense pas non plus.
SupprimerMerci et bon dimanche.
Connais pas du tout, mais je constate que toi aussi as voyagé en Italie pour ce challenge!
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout non plus, une jolie découverte grâce à un troc. C'est en effet le charme de l'Italie (et l'écho shakespearien du titre) qui m'ont fait envie et se sont imposé en cette période grisâtre pour le challenge. :)
Supprimerje ne sais pas si ce roman pourrait me plaire, mais bien la description des paysages toscans :)
RépondreSupprimerJ'ai justement pensé à toi pour les paysages toscans, qui pourraient te plaire. :)
SupprimerEffectivement tu t'en sors mieux! dommage que l'on ait lu Soie le mois dernier, il rentrait parfaitement dans le cadre de la prochaine contrainte ;)
RépondreSupprimerNous avons lu Soie, mais nous lirons Accabadora qui est aussi un titre composé d'un unique mot ! (mon choix s'avère très judicieux, non?) ;)
Supprimer