Les vertiges de la forêt. Petite déclaration d'amour aux mousses, aux fougères et aux arbres, Rémi Caritey



La collection « Petite philosophie du voyage » invite Rémi Caritey, forestier, à chanter les bois et les futaies. Espace de calme, de vie et de liberté, la forêt, poumon vert de la planète, abrite sous ses frondaisons un univers riche et secret. Prodigues en fruits, sources de légendes, les arbres y sont le refuge du rêveur et la providence du promeneur.


Des forêts françaises à celles d’Afrique, en rêvant à celles du Japon ou d’Amérique du Sud, Rémi Caritey fait voyager son lecteur et partage avec lui son amour de cet environnement boisé. Au gré des souvenirs, il reconstitue ses expériences : la récolte des graines au sommet de certains arbres sélectionnés, la rencontre avec la forêt en Côte d’Ivoire ou ses bivouacs solitaires. Ce récit est très plaisant à lire, la passion de l’auteur étant perceptible à chaque page. Il appelle également à un retour à cette nature délaissée et détruite – c’est un aspect qu’il évoque, mais sans s’y appesantir plus de quelques lignes –, sans sembler juger qui que ce soit, faisant seulement état de son propre ressenti. Ce dernier aspect est prépondérant dans le texte, émaillé malgré tout, comme le prévoit l’esprit de la collection, de réflexions sur le rapport à cet environnement et ce qu’il apporte à l’auteur. Je suis malheureusement parfois restée sur ma faim après ces passages : je les aurais souhaités plus longs et développés, car les idées ébauchées m’intéressaient. Le voyage immobile de l’arbre à travers le temps était par exemple une belle image, qui aurait mérité d’être bien plus approfondie qu’elle ne l’est.

Un très beau témoignage, à l’aspect réflexif trop peu exploité.


[Rémi Caritey, Les vertiges de la forêt. Petite déclaration d’amour aux mousses, aux fougères et aux arbres, Paris, Transboréal, coll. Petite philosophie du voyage, 2011.]

* Merci Chinouk ! *


Dans la même collection :

12 commentaires:

  1. Tiens c'est rigolo comme concept! Mais j'aurais peur de m'endormir en cours de voyage... ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il y a beaucoup d'autres thèmes, il suffirait peut-être juste d'en trouver un qui te tente et te garderait éveillée. ;)

      Supprimer
  2. La maison du retour de Jean-Paul Kauffmann est aussi un beau témoignage de cet amour forestier. Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je regarderai à ce livre, merci pour le conseil. :) Je ne poursuivrai peut-être pas tout de suite (je laisse "Walden" de Thoreau moisir dans ma PAL depuis bien longtemps...), mais si j'ai un jour envie de retourner à ce type de lecture, je sais vers qui me tourner.

      Supprimer
  3. Ah je l'ai reçu celui ci, mais en ce moment je suis trop prise par les livres de la bibli. T'inquiète, je vais lire mes Transboreal (dont le tien!!!)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne m'en fais pas, tu gères tes lectures comme tu le souhaites et je lis toujours tes avis avec plaisir. ;) J'espère que celui-ci te plaira (je pense que ce sera le cas)

      Supprimer
  4. Ah, je l'avais noté celui-ci... un jour, comme tant d'autres, quoique il me semble être une lecture idéale pour une période trop chargée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il pourrait l'être, oui : une bouffée d'air frais. Je n'ai pas tout à fait su en profiter malheureusement...

      Supprimer
  5. J'ai pris note de celui-là. La forêt et moi c'est une histoire d'amour. Je l'ai vraiment découverte il y a 7 ans, j'y vis et je ne voudrais pas vivre dans un autre environnement. Un livre pour moi peut-être! :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je l'espère ! A priori, il devrait te plaire. :)

      Supprimer
  6. Je viens enfin de lire ton article un peu plus qu'en diagonale. J'ai le sentiment que nous nous rejoignons sur le fond mais que la différence vient de ce que le sujet m'intéresse vraisemblablement plus que toi.
    Oui, il aurait été intéressant que l'auteur développe plus l'aspect réflexif mais le format ne lui en donne pas la possibilité ! J'ai eu le sentiment qu'il s'arrêtait quand même sur l'essentiel et que l'absence de développement n'était pas dû à un manque d'idées de sa part mais vraiment un problème éditorial.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je pense aussi que l'intérêt pour le sujet a beaucoup joué. Je m'y intéresse, mais pas autant que toi ou Keisha. Tu as sans doute raison pour le format éditorial trop contraignant pour le développement : s'il avait davantage développé, il aurait sans doute occulté d'autres idées. Comme je te l'ai dit, j'espère y être plus sensible lors d'une autre lecture éventuelle, dans un meilleur moment.

      Supprimer